2006 – 2009 :
« Pendant des années, il me semble avoir peint dans une écriture centripète ou centrifuge, attachée sans doute à une composition idéale dans la tradition picturale. Depuis quelques temps, j’ai envie d’ouvrir l’espace de la toile, dans une dimension plus linéaire, plus séquentielle, suggestive du hors champ comme de la fugacité des choses et des atmosphères.
Mes travaux ressemblent à des paysages de ciels, de mers, ou de rivages. Chaque œuvre a son harmonie, son autonomie où l’œil peut encore se promener circulairement mais elle n’est pas close sur elle-même (…). Après avoir travaillé des matériaux sableux, je me suis orientée vers des glacis ou aplats légers, superposant les passages de peinture. Ce qui m’intéresse, c’est la vibration de ces passages successifs qui relient le geste aux variations de la lumière, au chant clair ou sombre de la couleur. Je me sens alors immergée dans l’instant, l’acte de peindre, de transcrire un morceau d’immensité : un paysage comme une peau entre l’extérieur et l’intérieur ».
« Pendant des années, il me semble avoir peint dans une écriture centripète ou centrifuge, attachée sans doute à une composition idéale dans la tradition picturale. Depuis quelques temps, j’ai envie d’ouvrir l’espace de la toile, dans une dimension plus linéaire, plus séquentielle, suggestive du hors champ comme de la fugacité des choses et des atmosphères.
Mes travaux ressemblent à des paysages de ciels, de mers, ou de rivages. Chaque œuvre a son harmonie, son autonomie où l’œil peut encore se promener circulairement mais elle n’est pas close sur elle-même (…). Après avoir travaillé des matériaux sableux, je me suis orientée vers des glacis ou aplats légers, superposant les passages de peinture. Ce qui m’intéresse, c’est la vibration de ces passages successifs qui relient le geste aux variations de la lumière, au chant clair ou sombre de la couleur. Je me sens alors immergée dans l’instant, l’acte de peindre, de transcrire un morceau d’immensité : un paysage comme une peau entre l’extérieur et l’intérieur ».
EMBRUNS
Au fond de l'océan,
Là-haut, dans les nuages,
A la lisière du rêve et de l'éveil,
Entre sueur matinale et fraîcheur
[amidonnée du lit à peine investi,
Entre pénombre et éblouissement,
Je bats toutes les cartes de mes émotions,
Tire un jeu et le dispose sur la table.
Cela ne me convient pas.
Je ramasse donc les arcanes,
Les bats ensemble,
Et tire un nouveau jeu.
Cela pourrait aller. Mais... Non.
Il faut tout recommencer.
Les heures passent. Les secondes viennent,
Tintent un coup sous mes yeux et s'en vont ;
La matière s'évanouit puis revient,
Le vent souffle pour ensuite s'estomper.
Ainsi, entre le flux et le reflux,
A travers les vagues de mon esprit,
Me frayant un chemin dans les remous
[de ma conscience,
J'avance...
AXIOME
Incendie de forêt
Mugissement de la houle
Neiges éternelles
Versant Ouest du Pacifique
Vendanges en octobre
Orage printannier
Blé en train de poindre
Dîner aux chandelles
Rêve à fleur de peau
Ton souffle à mon coup
Lorsque tu t'endors
La tête calée à mon épaule.
Patricio ROJAS SAN MARTIN - 2008
Au fond de l'océan,
Là-haut, dans les nuages,
A la lisière du rêve et de l'éveil,
Entre sueur matinale et fraîcheur
[amidonnée du lit à peine investi,
Entre pénombre et éblouissement,
Je bats toutes les cartes de mes émotions,
Tire un jeu et le dispose sur la table.
Cela ne me convient pas.
Je ramasse donc les arcanes,
Les bats ensemble,
Et tire un nouveau jeu.
Cela pourrait aller. Mais... Non.
Il faut tout recommencer.
Les heures passent. Les secondes viennent,
Tintent un coup sous mes yeux et s'en vont ;
La matière s'évanouit puis revient,
Le vent souffle pour ensuite s'estomper.
Ainsi, entre le flux et le reflux,
A travers les vagues de mon esprit,
Me frayant un chemin dans les remous
[de ma conscience,
J'avance...
AXIOME
Incendie de forêt
Mugissement de la houle
Neiges éternelles
Versant Ouest du Pacifique
Vendanges en octobre
Orage printannier
Blé en train de poindre
Dîner aux chandelles
Rêve à fleur de peau
Ton souffle à mon coup
Lorsque tu t'endors
La tête calée à mon épaule.
Patricio ROJAS SAN MARTIN - 2008
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